Les Francophonies en Limousin

Il y a certes Kader Attou, avec son puissant Opus 14, signant d’une main de maître une pièce hip hop à l’écriture incroyablement fine. Avant tout une ode au mouvement, malgré l’envie affichée d’en découdre avec l’histoire de son art. Et on apprécie les Francophonies pour leur défrichage à la découverte d’autres écritures, souvent beaucoup plus lointaines. En témoigne la venue de la tunisienne Oumaïma Manaï, dont on connaît encore très peu le travail personnel en France, commencé en 2008. Celle qui fut également interprète au Ballet de Lorraine aime interroger dans ses œuvres la tension entre la féminité et les traditions sociales et culturelles. Dans son solo Nitt 100 limites, elle s’entoure d’un tissu métallique, dans une quête de la libération du corps et de la pensée. Elle partage la soirée avec Germaine Acogny, grande figure de la danse africaine, chorégraphiée par Olivier Dubois qui en fait son Elue Noire. Le congolais Andréya Ouamba est également l’invité de cette édition, qui, avec J’ai arrêté de croire au futur, envisage la danse comme un acte politique.

N. Yokel