Il y a eu Fauves (2010), portrait d’une jeunesse à l’expression libre et tranchée, il y aura maintenant Les Diables. Michel Schweizer a pu en effet démontrer dans de précédentes pièces son talent à faire émerger une parole en connexion directe avec l’identité profonde des individus. Comment une parole propre et le théâtre peuvent-ils rendre compte d’une certaine façon d’être au monde ? La Compagnie de l’Oiseau-Mouche a la particularité d’être composée d’actrices et d’acteurs handicapés mentaux. C’est dans le rapport à la différence que le metteur en scène va à sa manière singulière diriger la mise en scène et donner à voir et à entendre l’Autre. Avec Schweizer, et avec eux, la question de la norme et de la marginalité peut s’en retrouver fortement décadrée. Lui qui ne cède pas à la séduction, cultive les suspensions, pose des silences, joue sur les non-dits et ose un humour caustique et parfois glaçant, promet de bousculer bien des regards.
N. Yokel
En enregistrant son « Bach to the future » [...]
Le directeur du Théâtre national de l’Odéon [...]
Akram Khan tire sa révérence d’interprète [...]