Si dans Rinaldo de Haendel, Armida trahie fait exploser sa fureur dans « Furie terribili », Cléopâtre à la fin du deuxième acte de Giulio Cesare se laisse aller à la mélancolie amoureuse : « Se pietà ». L’air de Phèdre qui ouvre le troisième acte d’Hippolyte et Aricie de Rameau, « Cruelle mère des amours », est un autre avatar de magnifique langueur, tenaillée par le sentiment de culpabilité incestueuse. Quant aux deux airs d’Elettra dans Idomeneo de Mozart, « Tutte nel cor vi sento » et « D’Oreste, d’Ajace », ils passent des calculs vengeurs à la folie. Pour accompagner ce florilège, Andrea Marcon dissémine des pièces orchestrales, dont l’extraordinaire Entrée de Polyminie au quatrième acte des Boréades de Rameau.
Gilles Charlassier
à 16h30. Durée : 2 heures. Tél. 01 44 84 44 84. Places de 10 à 72 euros.
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