Les Arts du Geste au Théâtre Victor Hugo de Bagneux

Après des années de programmation pluridisciplinaire, le Théâtre Victor-Hugo de Bagneux, sous l’impulsion de sa directrice, Marie-Lise Fayet, a concentré ses propositions autour des arts du geste, offrant aux artistes les moyens d’explorer leur art et de partager le processus de création avec le public. Le projet artistique du Théâtre Victor-Hugo se décline en deux grands pôles : création, production / diffusion et éducation, formation et recherche. « Ce n’est pas un hasard si le mime et l’expression corporelle furent au cœur de la naissance du mouvement d’éducation populaire. Les arts du geste ont ceci de particulier qu’ils peuvent rassembler dans une même salle un public dit « empêché » et un public extrêmement amateur et averti, particulièrement jeune… La conception vilarienne du « public populaire » en somme. » dit Marie-Lise Fayet, qui ajoute qu’à Bagneux, ville populaire et cosmopolite, l’art du geste, qui « par définition dépasse les frontières liées à la langue et au texte, facilite ainsi l’accès de tous à l’art dramatique et à la culture ».

A l’école des maîtres du genre et dans l’écoute de l’émergence

Le mime, le théâtre gestuel (ou physique ou corporel), le théâtre visuel, le théâtre masqué, le burlesque, le clown théâtral ou toutes formes théâtrales interdisciplinaires (marionnettique, circassienne, chorégraphique, textuelle) qui mettent le corps de l’acteur au cœur du jeu et de la dramaturgie se rencontrent donc dans cette programmation qui accueille cette saison : Contes immoraux Partie 1 Maison mère (Phia Ménard et la compagnie Non Nova, Alice in the wonderbox (compagnie Mangano Massip), Docteur Nest (Flöz Familie), Gritos (compagnie Dos A Deux), Two or three things about loss (compagnie Sweet Disaster), Ici ou (pas) là (collectif Label Brut), LÙ (compagnie Maduixa), Air(e)s de couleurs / BLEU (compagnie d’A Côté), Correction (compagnie VerTeDance, Pourquoi les vieux qui n’ont rien à faire traversent-ils au feu rouge (collectif 2222), Dimanche (compagnies Chaliwaté & Focus) et Deux rien (compagnie Comme si). « Entre la solidité des fondamentaux et l’inventivité des nouvelles générations d’artistes qui s’en sont emparés (…), à la croisée de multiples disciplines, les artistes du mime et du geste se jouent de l’interdisciplinarité, s’en nourrissent et la nourrissent, offrant des formes corporelles singulières, créatives et résolument contemporaines. » dit encore Marie-Lise Fayet, également vice-présidente du Groupe Geste(S) et membre du Groupe de Liaison des Arts du Mime (GLAM), qui contribuent à la diffusion de ces arts et à une meilleure connaissance et reconnaissance de leurs créateurs.

Catherine Robert