De la fantaisie lyrique L’enfant et les sortilèges de Ravel et Colette, créée en 1925 à Monte-Carlo, évocation de l’enfance et de ses caprices avant l’âge de raison, Gerold Schumann et le Théâtre de la Vallée ont voulu en tirer une réduction initiatique pour les petits d’aujourd’hui, comme un miroir ludique de l’apprentissage de la vie sociale. La simplification s’opère tant dans le texte – entre autres, par le retrait des deux scènes d’ensemble avec les mathématiques et les bergères – que dans le dispositif scénographique dessiné par Pascale Stih et Chantal Joguet, un carré de jeu délimité par deux panneaux, et dont l’ouverture est autant celle de la chambre d’enfant qu’embrasure vers le monde.
Une adaptation pédagogique
Sous les lumières oniriques de Philippe Lacombe, Charlotte Schumann incarne l’ensemble des protagonistes, jouant, entre le dedans et le dehors, avec les points de vue du jeune âge et celui des adultes représentés par la mère, tandis qu’un double chorégraphique apporte quelques illustrations vivantes des objets maltraités par l’enfant. La voix de la mezzo se distingue par le naturel et l’intelligibilité de la diction, garantissant une parfaite compréhension, sur fond d’un arrangement réalisé par Bruno Bianchi pour clavier électronique, agrémenté de quelques percussions et sons synthétiques, qui caressent les oreilles de la nouvelle génération dans le sens de leurs habitudes, plus qu’elles ne restituent la vitalité authentique des couleurs de l’orchestration originelle. Une adaptation portable à vocation sans doute d’abord scolaire.
Gilles Charlassier
à 16h05. Relâche les mardis. Tél : 04 90 27 38 23. Durée : 0h35.
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