Paradoxal personnage qu’Alceste, « l’atrabilaire amoureux » du Misanthrope, épris de sincérité au sein d’un monde hypocrite, mais épris aussi de Célimène, archétype de la coquette à l’opposé des valeurs qu’il défend. Seule la fuite lui sera possible ! Molière lui-même compte alors quelques adversaires au sein de la Cour et de l’Eglise, et doit faire face à sa jeune épouse volage. Le metteur en scène Nicolas Liautard souligne la parenté philosophique de l’auteur avec Epicure : « Il apparaît que Molière ne pose pas tant la question du vice contre la vertu mais bien plutôt celle de la démesure contre la mesure. On reconnaît alors, en lui, un disciple d’Epicure. » Nicolas Liautard épure la pièce de toute dimension romantique, afin de faire du théâtre un art du présent. « J’ai voulu « dessouder » Alceste, révéler sa nature égotique, éviter absolument d’en faire un héros romantique (contresens assez commun), même – et surtout – s’il peut nous arriver de lui prêter, parfois, une oreille indulgente. » confiait-il l’an dernier dans nos colonnes.
Agnès Santi
La Scène Watteau, Place du Théâtre, 94 Nogent-sur-Marne. Du 14 au 24 novembre à 20h30, sauf dimanche 18 à 16h, relâche le lundi. Tél : 01 48 72 94 94.
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