Le Malade imaginaire

On le connaît davantage pour son goût des dramaturgies contemporaines que pour l’intérêt qu’il porte au répertoire classique. Pourtant, c’est bien Le Malade imaginaire que Michel Didym présente aujourd’hui en tournée, après l’avoir créé en janvier dernier au Centre dramatique national de Nancy. « Le regard sarcastique face à l’incompétence des médecins est d’une grande modernité, déclare le metteur en scène. Evidemment, il y a eu des progrès scientifiques, mais les médecins sont toujours les mêmes. Ils ont juste remplacé la saignée par la chimiothérapie ! » Au centre d’une distribution de haut niveau (Norah Krief – en alternance avec Agnès Sourdillon – Jean-Claude Durand, Philippe Faure…), c’est André Marcon qui endosse les habits d’Argan. Il compose un personnage tout en densité et intériorité, dont les obsessions viennent interroger notre relation, bien sûr à la maladie, mais aussi à la mort.

Manuel Piolat Soleymat