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Adapté du roman autobiographique de Constance [...]
Mêlant comme à son habitude documentaire et fiction, le groupe BERLIN nous raconte dans The making of Berlin une histoire qui parce qu’elle est incroyable donne envie d’être crue.
Avec son cycle Holocène, qu’il débute dès sa création en 2003 par Yves Degryse (comédien), Bart Baele (designer lumières et vidéo) et Caroline Rochlitz (comédienne) le groupe BERLIN a parcouru bien des villes. De Jérusalem à la région de Tchernobyl, en passant par Bonanza ou Moscou, ce collectif flamand s’est forgé en une vingtaine d’années un esprit baroudeur qui se traduit dans la forme, différente dans chaque spectacle. À chaque ville son dispositif théâtral, avec toutefois une ambition commune : « décloisonner fiction et documentaire, vidéo et spectacle vivant ». Ainsi en est-il de la pièce qui vient clôturer ce cycle, The making of Berlin, présenté quelques dates au CentQuatre-Paris la saison dernière dans le cadre du festival Les Singulier·es et de retour cette saison pour cause de succès dans le même lieu, où en tant qu’artiste associé international BERLIN est bien connu. Pour faire le portrait de la capitale allemande, qu’ils ont choisie comme nom pour le « mixte concentré entre une Histoire très forte et une véritable capacité à regarder l’avenir » qu’elle est à leurs yeux, les artistes nous racontent l’incroyable histoire de Friedrich Mohr.
Un rêve d’opéra devenu réalité
Avant de croiser le chemin de Friedrich Mohr, BERLIN comptait réunir dans sa ville fétiche « les habitants de toutes les villes où il avait travaillé pour créer avec un projet de fiction ». La rencontre a tout changé. Autrefois régisseur de l’Orchestre Philharmonique de Berlin, l’homme les passionne par son rêve irréalisé au moment où les Russes et les alliés sont aux portes de Berlin à la fin de la guerre : interpréter pour un dernier concert Le Crépuscule des dieux de Wagner. Berlin étant alors bombardé, il avait imaginé un système d’orchestre dispersé en six unités, connectées à lui par liaison radio. Avec les moyens du théâtre et de la vidéo, BERLIN est là pour accomplir cette envie que l’homme désormais âgé n’a jamais oublié. Mais faut-il tout croire d’une personne qui, sans avoir été membre du parti nazi, a continué de diriger des opéras dans l’Allemagne hitlérienne ? Vrai et faux se fréquentent de près dans The making of Berlin, jusque dans le making-of de la pièce que le groupe intègre au spectacle lui-même. Ce portrait de Berlin est aussi vertigineux qu’inattendu.
Anaïs Heluin
Les 23, 24 avril et le 4 mai à 19h, les 25 et 27 avril à 20h, les 2 et 3 mai à 20h, relâche du 28 avril au 1er mai. Tel : 01 53 35 50 00. Durée : 1h50.
Aussi au Maillon, Théâtre de Strasbourg-Scène européenne les 17, 18 et 19 avril à 20h30. Tél : 03 88 27 61 71
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