Le cœur des enfants léopards

En mars, au Tarmac, le Congo est mis à l’honneur avec, entre autres, une adaptation du premier roman de Wilfried N’Sondé, Le cœur des enfants léopards, paru en 2007. Voyage intérieur d’un habitant de la banlieue parisienne d’origine congolaise, qui, placé en garde à vue, repense (à) son histoire, de la femme qui vient de le quitter, Mireille, au pays qui l’a vu naître, l’Afrique. Ce roman à la première personne devient sur scène un monologue interprété par Criss Niangouna. Le texte a été épuré de ses apparats romanesques pour s’ancrer plus profondément dans un corps qui s’impose d’autant plus qu’il est violenté. Ampoule coincée dans la gorge, l’acteur, ensanglanté, pieds nus, frappe sur un plancher qui délivre des bruitages électroniques. Dieudonné Niangouna met en scène la performance de son frère et fait exister à voie haute la musique intérieure de Wilfried N’Sondé.

 

Alexandra Barbier

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