Le Ballet National de Chine revisite Casse-Noisette

Seule compagnie de danse d’état de la République Populaire, le Ballet National de Chine fut fondé en 1959 sous influence russe. C’est en effet Pyotr Gusev, danseur au Kirov puis au Bolchoï et chorégraphe, qui créa notamment l’académie de ballet de Pékin, formant ainsi la première génération de danseurs de cette institution. Aujourd’hui sous la direction de l’ancienne étoile Feng Ying, la troupe de haut vol perpétue un répertoire composé des grandes œuvres classiques chinoises et occidentales, mais s’ouvre aussi à des pièces plus contemporaines comme celles de Balanchine ou MacMillan, tout en créant ses propres productions. Présente à l’Opéra Garnier en 2009 et au Théâtre du Châtelet en 2013, sa venue à Paris est toujours un évènement suscitant envie et curiosité.

Nouvel An chinois

Régulièrement présenté lors des fêtes de fin d’année, Casse-Noisette est sûrement l’un des ballets les plus populaires. L’histoire de la petite Clara, recevant de son oncle un casse-noisette qui se transformera la nuit venue en prince, comme la musique Tchaïkovski, enchantent petits et grands depuis la création de la pièce au Mariinsky en 1892. C’est sa propre version du conte, produite en 2001 et entièrement remaniée en 2010, que le Ballet National de Chine propose pour quatorze représentations à La Seine Musicale. Clara devient Yuanyuan, Noël se transforme en Nouvel An chinois, et le vocabulaire classique fusionne avec la tradition asiatique. Plus de soixante-dix danseurs, soixante musiciens de l’Orchestre Pasdeloup et treize enfants de la Maîtrise des Hauts-de-Seine sont présents sur scène pour faire vivre cette féérie. Un grand spectacle à ne pas manquer !

Delphine Baffour