Lars Vogt et l’Orchestre de Chambre de Paris

Prenant la suite de Douglas Boyd, l’Orchestre de chambre de Paris ouvre une nouvelle page de son développement artistique en confiant sa direction musicale à Lars Vogt. « Je me sens comme à la maison à Paris. Tout comme à Londres ou à Rome. Je me sens vraiment un enfant de l’Europe. Au fond, je me sens plus européen qu’allemand » déclare d’emblée celui qui vient de fêter, début septembre, son cinquantième anniversaire. Pianiste à la carrière mirobolante, Lars Vogt est passé petit à petit à la direction, sans bien sûr abandonner son clavier, encouragé et conseillé par son mentor Sir Simon Rattle. C’est le grand chef anglais qui, le premier, avant même le principal intéressé, décela en lui ses qualités de chef : une énergie hors normes, de grandes qualités d’écoute, une aptitude à aborder l’œuvre dans une vision ample et profonde…

Deux programmes

C’est donc un « jeune » chef encore mal connu du public parisien qui fera sa rentrée dans deux programmes très différents. Le premier dans des œuvres de Mendelssohn (Les Hébrides, ouverture), Sibelius (Sérénade pour violon et orchestre n° 2 en sol mineur), Dvořák (Concerto pour violon) et Brahms (Symphonie n° 2 en ré majeur), avec son complice en musique de chambre, le violoniste Christian Tetzlaff (le 30 septembre au TCE), le second dans le Requiem de Mozart, précédé d’une création en miroir de la jeune compositrice Clara Olivares (le 5/10 à la Philharmonie de Paris).

Jean Lukas