La nostalgie du futur

Pour ouvrir sa nouvelle saison à la tête du TNBA, Catherine Marnas a souhaité mettre à l’honneur celui qu’elle surnomme son « Jiminy Cricket » : Pier Paolo Pasolini, dont elle a déjà monté puis adapté Premier conte sur le pouvoir. Elle fait cette fois appel au regard et à la plume d’un spécialiste de la « critique sociale », le philosophe Guillaume Le Blanc, auteur de nombreux livres. Parmi lesquels L’insurrection des vies minuscules (2013) et La fin de l’hospitalité (2017). Dans La nostalgie du futur, créé dans le cadre du FAB – Festival International des Arts de Bordeaux métropole, il construit à partir de certains entretiens de Pasolini et du film Uccellaci e uccellini réalisé en 1966 un texte entre parabole et documentaire. Il y développe l’idée selon laquelle, loin d’être conservatrice, la nostalgie exprimée par l’écrivain et réalisateur italien est une force positive. Une arme contre « l’équarrissage des manières de vivre ».

Anaïs Heluin