Kutu de Théo Ceccaldi

Ce n’est pas la première fois que le natif de Pithiviers cherche à sortir du cadre du jazz stricto sensu. Avec le collectif Tricollectif qu’il cofonda voici dix ans comme avec son groupe Freaks, Théo Ceccaldi ouvrait déjà de nouvelles perspectives, mais en 2019, posant les pieds en Ethiopie, il a fait un grand bond vers l’inconnu. Fréquentant la scène locale, notamment les musiciens issus du creuset des azmari bets, le Français en est revenu avec une formule, Kutu, qui peut se traduire par « en avant ».  À ses côtés, deux chanteuses totalement raccord avec ses intentions esthétiques : élaborer une bande-son qui puise autant dans l’énergie de la tradition que dans la fièvre de l’électro-punk. La présence aux baguettes du terrible Cyril Atef donne le diapason. Bum !

Jacques Denis