C’est un don : Katia Guerreiro soigne les meurtrissures de l’âme en qualité de chanteuse comme elle sut panser les plaies du corps en tant que médecin. Entre ses deux passions, la jeune femme grandie dans les Açores a su conjuguer une singulière carrière, incarnant mieux que tout autre la voie originelle du fado, le cercle des rigoureux amateurs l’ayant adoubée, jusqu’à la comparer à l’incomparable Amalia Rodrigues. Mais plus que la lettre, c’est l’esprit qu’elle a retenu de cette référence majuscule : une spiritualité à chaque ligne, d’une phrase exacerbée à des confidences chuchotées, des histoires d’amour qui finissent mal, des textes ancrés dans cette tradition, ceux de l’intranquille Fernando Pessoa qu’elle fit siens comme ceux de la poétesse Maria Luísa Baptista, dont Mistura donne son titre à son dernier album. Des maux bleus, taillés pour ce chant immanent.
Jacques Denis
à 20h. Tél. : 01 42 74 22 77.
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