Le 31 août 1980 le populaire Dhamane El Harrachi disparaissait tragiquement lors d’un accident sur la corniche qu’il aimait tant. Trente ans plus tard, son fils aîné, lui-même virtuose de la mandole, réunit un bel orchestre pour honorer la mémoire de cet Algérien passé à la postérité avec son terrible « Ya Rayah », qu’a revisité (entre de nombreuses autres versions) Rachid Taha avec le succès que l’on sait. Une chanson emblématique du style finement brodé de ce prolifique auteur-compositeur à la voix rocailleuse, une thématique exemplaire de ses textes encrés sur le terrain social où il déchante la vie des immigrés. « Candidat à l’exil, tu auras beau voyager où tu veux, un jour tu reviendras à ton point de départ. »
Jacques Denis
Mercredi 9 mars à 20h30 au Théâtre de la Ville de Paris. Tél. 01 42 74 22 77 Places : de 13 à 18 €.