Juanjo Mosalini : Génération Piazzolla à l’honneur au Théâtre du Châtelet

Il est l’une des grandes figures du tango contemporain : né en 1972 à Buenos Aires, fils de Juan José Mosalini (né en 1943), Juanjo Mosalini a, dès l’enfance, baigné dans l’environnement des musiciens argentins, dont son père, qui lui ouvre les portes de leur instrument en commun, mais aussi Gustavo Beytelmann et Enzo Gieco qui furent ses autres professeurs. Juanjo Mosalini fait aujourd’hui partie d’une génération qui a pu bénéficier des combats de la génération qui l’a précédé (avec ses professeurs mais aussi Richard Galliano et Gidon Kremer) pour imposer Astor Piazzolla comme un compositeur « classique » à part entière. Dès lors, sa carrière se développe autant dans les champs des musiques du monde, du jazz et de l’improvisation que de la musique classique, comme en témoignent ses multiples collaborations avec des orchestres symphoniques de renom, du Rotterdam Philharmonic Orchestra à l’Orchestra Sinfonica di Milano Giuseppe Verdi…

Piazzolla Cien Anos

On ignore encore le détail du programme de cette soirée, mais il y a fort à parier qu’elle s’épanouira autour de son groupe « Piazzolla Cien Anos » conçu pour célébrer le centième anniversaire du compositeur, né le 11 mars 1921 à Mar del Plata, constitué de Ivo Greef au piano, Mathias Naon au violon, Adrian Fioramonti à la guitare et Leonardo Teruggi à la contrebasse. « Astor Piazzolla a conceptualisé le « Tango nuevo », et c’est la forte identité de ses mélodies qui a eu raison des réticences rencontrées au début de son émancipation des traditions. Il a très rapidement conquis un nouveau public dans son pays et sa musique est devenue le son emblématique d’une ville, d’une époque, incarnant de manière indéniable le renouveau d’un genre qui était de plus en plus perçu comme désuet. Mais sa musique possède avant tout un caractère universel et c’est cela qui lui a permis de conquérir le monde. Pour célébrer le centième anniversaire de sa naissance nous essaierons de restituer toutes les facettes de sa musique »  confie Juanjo Mosalini.

Jean-Luc Caradec