Moins fréquente au concert que son Stabat Mater ou sa Petite Messe solennelle, la Missa di Gloria de Rossini est aussi la seule œuvre sacrée qu’il compose au cœur de son activité lyrique. Cela s’entend bien sûr – on le lui a suffisamment reproché à l’époque – mais n’enlève rien ni à la sincérité du sentiment religieux ni à la force du discours, dès les premiers accords du Kyrie. Insula Orchestra (associé au chœur Accentus) invite pour l’occasion la cheffe italienne Speranza Scappucci (29 novembre).
Habits de gloire
Autre œuvre pieuse, tout aussi personnelle mais bien différente dans son esprit, le Requiem allemand de Brahms est dirigé par Raphaël Pichon (le 2 décembre) à la tête de la Maîtrise de Notre-Dame, du Jeune Chœur de Paris et du Jeune Orchestre de l’Abbaye, émanation du Festival de Saintes, créé par Philippe Herreweghe. Haendel, comme Rossini, met dans ses œuvres « événementielles », tels le Te Deum de Dettingen ou le Coronation Anthem composé pour George II, la même force dramatique que dans ses opéras et oratorios. Jean-Philippe Sarcos dirige Le Palais Royal dans ces deux joyaux choraux (30 novembre). Enfin, c’est à Gabrieli et Monteverdi que se consacre Vincent Dumestre, à la tête du Poème Harmonique et du Chœur MusicAeterna (3 décembre). Dans la Selva morale e spirituale, Monteverdi célèbre Dieu et singulièrement la Vierge – mais c’est aussi la musique elle-même qui est glorifiée.
Jean-Guillaume Lebrun
Les 29, 30 novembre, 2 et 3 décembre à 20h30. Tél. : 01 74 34 53 53.
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