Le mât chinois, pour Rafael de Paula, n’isole pas forcément qui s’y perche ou s’y agrippe. Une fois bien cernées ses limites et contraintes, cet agrès peut au contraire permettre la rencontre, la communication. C’est le cas dans Ikuemän, pièce chorégraphique pour quatre circassiens et une danseuse. À l’intérieur d’une sorte de mégalithe formé par un cercle de sept mâts, ces artistes incarnent un groupe en constant déplacement. Survivants d’une civilisation ancienne, ils ont leurs habitudes et leurs rituels. Ils ont aussi leur langage et leur musique, qu’ils pratiquent entre le sol et le ciel pour susciter un questionnement sur le déplacement et ses conséquences sur l’être. Par la transe, qu’il voit comme un cri à la vie, Rafael de Paula revendique un rapport primitif à la représentation, un jeu avec l’essentiel.
Anaïs Heluin
Avignon Off. Île Piot
à 11h. Relâche les 11, 15, 16, 17 et 22 juillet. Tel : 07 87 23 70 92. Durée : 1h.
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