Histoire de l’imposture

A la lisière de la danse et du théâtre, les pièces de Nicole Mossoux et Patrick Bonté sont souvent porteuses de fantasmagories, de désirs et d’images refoulés, de personnages mystérieux. L’imposture au centre de cette recherche est affaire de faux-semblants, de jeux de rôle, avec toujours le corps comme support à toutes les folies, sans aucun garde-fou. Ainsi, la scène s’ouvre sur des danseurs dans le plus simple appareil. Mais c’est pour mieux les conduire dans une opulence qui les encouragera à revêtir les atours les plus divers, pour mieux endosser des identités variées et stéréotypées. On voyage dans une histoire à travers les costumes qui concourent à jouer sur les postures et les représentations. Dans ces accoutrements, le corps devient curieusement surexposé et les gestes porteurs d’une futilité proche d’une vaine séduction.

N. Yokel