C’est un peu le paradoxe de Wagner : à la recherche d’un art total où musique, texte et scène se conjugueraient, il met tellement de théâtre dans le chant et dans l’orchestre qu’une version de concert peut tout à fait rendre justice à ses ouvrages. C’est le cas pour Le Vaisseau fantôme, où les premières mesures de l’ouverture suffisent à suggérer les flots et plonger dans le drame. François-Xavier Roth, qui vient d’inaugurer une nouvelle production mise en scène par Benjamin Lazar à Cologne, la transpose – brillante distribution comprise (James Rutherford en Hollandais, Ingela Brimberg en Senta, Karl-Heinz Lehner en Daland, Maximilian Schmitt en Erik) – sur le plateau du Théâtre des Champs-Élysées, sur instruments d’époque avec Les Siècles et le Chœur de l’Opéra de Cologne.
Jean-Guillaume Lebrun
à 19h30. Tél. : 01 49 52 50 50.
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