Au carrefour de tous les jonglages
À travers les 29 compagnies invitées cette [...]
Focus -275-La Maison des Jonglages & Houdremont
La Maison des Jonglages, dirigée par Thomas Renaud, et Houdremont, centre culturel nouvellement dirigé par Pauline Simon, portent ensemble la Scène conventionnée Jonglage(s) et le festival.
En quoi votre association influence-t-elle l’ADN de la Rencontre des Jonglages ?
Thomas Renaud : L’étroit partenariat qui existe entre la structure que je dirige et celle dont Pauline Simon vient de prendre la tête – une association d’un côté, un théâtre municipal de l’autre – fait de la Rencontre des Jonglages un moment de dialogue. La question du commun y est centrale, particulièrement cette année.
Pauline Simon : La Rencontre des Jonglages est la partie émergée d’un travail à l’année. À travers des partages de résidences artistiques et de nombreuses actions culturelles, nos équipes travaillent ensemble. Ces échanges nourrissent le festival.
De quelles manières ce désir de commun est-il partagé par les artistes programmés ?
T.R. : De manières très différentes, ce qui témoigne de la grande richesse du jonglage contemporain. Nous avons par exemple un défilé jonglé collectif, Collection Infinie, qui réunit une centaine de personnes sous la houlette de Florence Huet, Wes Peden et Johan Swartvager, artiste associé de la Maison des Jonglages pour la deuxième année et associé à la programmation du festival.
P.S. : Le désir de commun passe également par une réflexion sur les publics. Pour la première année, le festival aura par exemple sa journée destinée aux enfants, qui sont une nouvelle priorité d’Houdremont.
« La Rencontre des Jonglages est la partie émergée d’un travail à l’année. » Pauline Simon
« Nous aimons questionner les frontières entre les disciplines. » Thomas Renaud
Parmi la trentaine de compagnies invitées, nombreuses sont celles qui travaillent au carrefour de plusieurs disciplines.
T.R. : Nous aimons questionner les frontières entre les disciplines. L’arrivée de Pauline Simon à la tête d’Houdremont est l’occasion d’accentuer cette démarche. Les différents partenaires de la Maison des Jonglages ont un rôle central à jouer dans cette réflexion. Le Théâtre Louis Aragon à Tremblay-en-France en ce qui concerne la danse, 2r2c pour l’espace public, Le Plus Petit Cirque du Monde ou l’Académie Fratellini pour le cirque…
P.S. : Il y aura même deux concerts lors du festival. Un concert-performance intime de Lior Shoov qui permettra de créer un lien entre les spectateurs. Et un autre de Billie Brelok, artiste aux influences multiples.
En quoi cette programmation variée reflète-t-elle le territoire où se déploie le festival ?
P.S. : À La Courneuve, où ont lieu la moitié des propositions du festival, vivent des personnes de plus de 100 nationalités différentes. La Rencontre des Jonglages, comme la saison d’Houdremont, doivent être au diapason de cette réalité. Ce qui n’est pas très difficile, car les jongleurs sont naturellement tournés vers l’Autre.
T.R. : Notre quête d’accessibilité et d’exigence concerne l’ensemble des lieux du festival. Pour preuve la clôture au Carreau du Temple à Paris avec Second Square, où entre jonglage et marionnette, tous les ponts sont permis.
Propos recueillis par Anaïs Heluin
La Maison des Jonglages & Houdremont
11 avenue du Général Leclerc, 93120 La Courneuve
Du 5 avril au 5 mai 2019, cœur de festival à La Courneuve les 12, 13 et 14 avril 2019.
Tél : 01 49 92 60 54.
À travers les 29 compagnies invitées cette [...]