Le jazz : des vies artistiques qui se croisent, entretien avec Sylvaine Hélary
Enthousiaste à l’idée de prendre les rênes de [...]
Poursuivant l’effort de Fred Maurin qui avait conçu un spectacle inspiré du mythe de Dracula, Sylvaine Hélary entend elle aussi développer un programme à l’intention du jeune public.
La musicienne a jeté son dévolu sur La Planète sauvage, le film d’animation de science-fiction français qui reçut le Prix spécial du jury du festival de Cannes en 1973, œuvre culte récemment remise en lumière à la faveur de sa restauration. Les raisons de ce choix sont multiples : elles tiennent à la qualité de l’univers visuel développé par René Laloux, en tandem avec l’illustrateur et scénariste Topor, à l’esprit « absurde, très cynique, très pince sans rire » de ce dernier, aux messages véhiculés par la narration qui porte « sur la révolte, la résistance, le rejet de l’autre », mais aussi à la musique composée par Alain Goraguer, arrangeur de légende touche-à-tout qui travailla dans le jazz, auprès de Boris Vian et Serge Gainsbourg, et composa en abondance pour le cinéma français.
Un ciné concert « éclaté »
Dans sa note d’intention, Sylvaine Hélary parle de faire un ciné-concert « éclaté », le but n’étant pas d’accompagner la projection du film en interprétant la B.O. originale mais de se servir de l’un et de l’autre pour recomposer un spectacle, avec l’aide de Fred Poulet à la vidéo et de Julien Boudart aux synthés modulaires. « Le grain de l’image, avec sa technique de papier collé est génial, le grain de la musique est génial… c’est l’époque des premiers bruitages à l’écran grâce aux synthés, ce sont les sons que j’aime, dans la veine du rock progressif que j’adore », se réjouit Sylvaine Hélary à l’idée de s’approprier cette matière. « L’ONJ a une mission de création, et je trouve que s’il y a bien un endroit où il faut la tenir, c’est à destination des jeunes ! »
Vincent Bessières
Enthousiaste à l’idée de prendre les rênes de [...]
Le premier programme présenté par Sylvaine [...]