Charles Baptiste, chanteur mélancolique

Charles Baptiste semble vivre chaque instant, chaque étape de la vie avec une sensibilité exacerbée, un lyrisme amplifié par une musique pleine de montées et ruptures. On y écoute des états d’âme, des bribes de quotidien reflétant une époque et une société, un post romantisme un brin désabusé. Côté arrangements, la chanson de Charles Baptiste emprunte aux sixties britanniques et à la comédie musicale, dans une tradition pourtant toute francophone où textes et mélodies jouent le même jeu, quelque part entre William Sheller ou Michel Berger.

Une esthétique de pure variété

Les arrangements de piano et cordes viennent frotter notre fibre nostalgique, les textes questionnent les relations, la transmission, le temps qui passe, les vanités, l’amour bien sûr, dans des récits, des aveux parfois, à la prose savamment naïve. On y goûte tantôt du réconfort ou de la légèreté, tantôt de l’amertume, parfois de l’emphase. Charles Baptiste semble dérouler des lignes intimes, pudiques, cachant du mordant derrière une apparente sobriété.

Vanessa Fara