« Buster, my love » d’Élise Martin et Sarah Delaby-Rochette

« Le projet de ce spectacle est né de notre rencontre. Nous avions envie de travailler ensemble sur les fantasmes, ceux qui nous construisent autant que ceux qui nous habitent. Agnès Varda disait que si on ouvrait les gens, on y trouverait des paysages et que, si on l’ouvrait, elle, on trouverait des plages. Et nous ? Quelle est notre fabrique intime ? Quels sont nos paysages intérieurs ? Nous mélangeons les récits de notre enfance, de notre adolescence, de notre histoire d’amour, aux références qui nous ont construites : la pop culture des années 1990, les écrits militants des penseuses féministes et deux icones artistiques : Marguerite Duras et Yann Andréa.

Puissance du désir

Sur scène, se déploie une forme en patchwork qui frôle la performance. Mêlant conférence et théâtre d’objets, nous mélangeons autofiction et fanfiction, cette manière d’écrire où les fans se mettent en scène dans le prolongement des récits qu’ils aiment. Que se passerait-il si Marguerite Duras rencontrait Harry Potter, ou si nous-mêmes avions une histoire d’amour avec elle ? C’est un spectacle qui parle de la puissance des récits qu’on se raconte et de la manière de redécouvrir la puissance de nos fantasmes, comme quand on ouvre de vieux tiroirs pour voir ce qu’on y avait rangé… »

Propos recueillis par Catherine Robert