Ils s’appellent Joe ou Joey. L’un se prostitue afin de trouver l’argent dont a besoin la petite copine de sa femme pour se faire avorter (Flesh, 1968). Un autre, toxicomane et impuissant, envisage toutes sortes d’expédients pour pouvoir se fournir de la drogue (Trash, 1970). Le troisième, une ancienne star-enfant de la télévision, se laisse entraîner dans l’univers décadent de Hollywood par une vieille comédienne (Heat, 1972). Interprétés par le même acteur au cinéma (l’icône gay Joe Dallesandro), ces trois personnages sont incarnés, dans le diptyque de Pierre Maillet, par trois comédiens différents (respectivement Denis Lejeune, Matthieu Cruciani et Clément Sibony).
La force de l’instant présent
« L’une des plus grandes forces de ces films, confie le metteur en scène et membre du Théâtre des Lucioles, c’est l’humanité qui ressort des personnages. (…) Sans jamais les stigmatiser, posant sa caméra en observateur patient, Morrissey révèle finement, avec humour et sans artifices, que tout ce petit monde underground n’est pas si éloigné des préoccupations de tout un chacun. » Souhaitant laisser ses interprètes s’emparer des séquences de Flesh, Trash et Heat « pour qu’advienne quelque chose qui leur appartienne », Pierre Maillet cherche à retrouver « l’urgence et la rapidité de ces films ». Cela, en s’attachant à « en préserver l’étincelle », à capter sur le plateau « la force de l’instant présent ».
Manuel Piolat Soleymat
Troupe fière, verbe glorieux, étendard de [...]
Programme très poétique pour ce concert du [...]
« Quelques pensées sur la chute »… c’est ce [...]