Reprise d’une nouvelle de Miguel de Unamuno, la pièce de Tankred Dorst se veut, selon les mots de son auteur, un « essai sur la vérité ». Entre Krapp, Julia et le Comte, circule le mensonge de l’adultère. Joyeuse, pernicieuse ou officieuse, la dissimulation sert de balancier à ces équilibristes des attachements. Mais derrière cette simple intrigue, se cache le conflit entre la foi et la raison, entre ce à quoi on veut croire et ce qu’on se résout à admettre. Grégoire Leprince-Ringuet signe sa première mise en scène avec ce spectacle, duquel il veut faire surgir l’émerveillement de « la fragilité de la vérité ». Le dispositif scénique est articulé autour d’un appareil photo que Krapp apporte sur scène. L’objectif capture cinq moments cruciaux de la pièce, projetés sur une toile. Entre l’arrêt sur image d’une réalité figée et la fluidité du jeu qui dialogue avec elle, se déploie le temps du spectacle et de l’interprétation, ultimes révélateurs de la vérité.
Catherine Robert
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