Faust

Ce Faust prend sa source dans les relations troubles entre Faust, Marguerite, la Mort et Méphisto, qui vont sceller le pacte de la jeunesse éternelle et écrire à jamais un mythe encore bien vivant aujourd’hui. Comme toujours chez Jean-Christophe Maillot, l’univers visuel apporte un écrin pour la danse et un niveau de lecture supplémentaire. Philippe Guillotel, aux costumes, tranche dans les couleurs entre noir, blanc et rouge, avec une incursion expressionniste du côté de la Mort. Rolf Sachs, fameux designer, a signé la scénographie, comme il l’avait fait plus tôt pour une autre pièce, Altro Canto. Le tout dégage autant de parfum de fantastique que de romantisme, baigné d’images et d’illusions, où le sang reste présent à chaque moment du spectacle. Jean-Christophe Maillot joue la carte des symboles peuplant le plateau, offrant au ballet un tour évocateur et mystérieux.

N. Yokel