Le solo de David Drouard est né du désir de rencontrer L’Après-midi d’un faune dans la version qu’en offrit Nijinski, et de la lire « à même ses prolongements », à travers « une extension interprétative » qui découvre « les potentialités plastiques de sa réitération ». Dans cette version, l’acteur prend la forme d’une peluche. Le faune n’est plus « un monstre de séduction et de sauvagerie », mais est réduit « à la stricte organicité par laquelle il devient n’importe quel corps » ; il offre la possibilité d’interroger « l’économie libidinale de nos sociétés modernes » en dessinant la figure d’une « humanité hybride, entre animal, homme et artefact ». Se projetant dans son œuvre avec la même volonté poétique que Nijinski, David Drouard la construit en nouant ensemble l’instinct et la réflexion.
Catherine Robert
à 16h15, relâches les 12 et 18 juillet. Tél. : 04 90 27 09 11.
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