Eugénie Grandet ou L’argent domine les lois, la politique et les mœurs

« Ici, pas de réécriture ni de distribution de rôles, uniquement le roman offrant, seul, ses péripéties. Les acteurs plutôt que de donner à voir, donneront à imaginer. » Camille de La Guillonnière a voulu recréer une « intimité similaire à celle du lecteur dans son lit ». Les jeunes professionnels formés dans l’école dirigée depuis 2015 par Jean Lambert-wild, alternent solos, duos, trios et moments choraux pour rendre « les saveurs humoristiques, humanistes et poétiques » de l’écriture du grand Balzac. Ils racontent l’histoire de la fille Grandet, mal aimée par son pingre de père, trahie par son cousin calculateur et volage, pleurant sa mère privée de soins par l’avare barbon, et qui « se dresse avec férocité contre l’autorité paternelle et le pouvoir de l’argent ». Un spectacle qui se veut à la fois « un formidable miroir de notre époque et une invitation à la lutte » !

Catherine Robert