Esa-Pekka Salonen et le Philharmonia Orchestra, avec Yefim Bronfman en soliste.

Après 17 ans à la tête du Los Angeles Philharmonic, Salonen vient de débuter une nouvelle aventure avec le San Francisco Symphony en qualité de directeur musical. Mais le grand chef (et compositeur) finlandais garde encore un pied en Europe où il poursuit jusqu’à la fin de la saison son compagnonnage avec le Philharmonia Orchestra. La fameuse phalange londonienne, née en 1945, pour et par le disque alors en pleine expansion, compte parmi les orchestres britanniques les plus charismatiques, fort d’une sonorité d’une rare puissance et luminosité. Salonen, qui ne tarit pas d’éloges sur son orchestre, évoque à son sujet une « sensation « hardcore » du son ». Après un rendez-vous manqué en mars dernier pour cause de confinement, les voici de nouveau réunis avenue Montaigne  dans un sage programme Weber (Der Freischuütz, ouverture) et Beethoven (Concerto pour piano n° 3 ;  Symphonie n° 5). Avec le grand pianiste américain Yefim Bronfman, rare sur les scènes françaises, en soliste.

Jean Lukas