Dynamo-Fest : Afrodynamo

Cela aurait pu être une manifestation ponctuelle : du 30 septembre au 2 octobre 2016, La Dynamo réunissait durant trois jours certains de ceux qui ont écrit l’histoire de ce lieu pas tout à fait comme les autres, situé de l’autre côté du périphérique. Pas question d’en rester là : ce sera donc un rendez-vous annuel, avec une partie de ceux qui inventent des lendemains swinguant autrement, dans cette salle aux charmes un rien spartiates qui pratique des tarifs au plus bas. Les enjeux dépassent les querelles de générations, les sempiternelles histoires de chapelles : free jazz ou afro soul, bande-son hérétique ou échos électroniques, l’histoire s’écrit ici au pluriel des subjectivités, un plus que parfait de la curiosité. À la Dynamo on a pris depuis dix ans le pari des musiques qui osent l’inconnu, l’inédit, l’inouï parfois.

Tendance afro

Pour cette seconde édition, Dynamo-Fest présentera huit groupes dans deux contextes différents : « Dans la salle de concerts, en configuration spéciale (frontale, debout, 420 places), se succèderont deux plateaux doubles avec des groupes phares, tandis que la nef accueillera pour les deux premières soirées du vendredi et samedi un groupe inédit dans un format performatif. », insiste Xavier Lemettre, directeur des lieux. Si l’Afrique en sera le fil conducteur, il ne faut pas s’attendre à une vision univoque. Chaque concert sera l’occasion d’entendre une version du vaste continent : duo élégant entre kamele n’goni et guitare électrique (Leontina Fall et Giani Caseratto), ou highlife par une des légendes du genre, le Ghanéen Pat Thomas (le 6) ; ambiance bal swing avec l’accordéoniste cap-verdien Bitori, et rythmiques plus urbaines avec le fractal mix de Batida qui puise dans les sons angolais (le 7) ; show bouillant tendance avec Electric Vocuhila puis hommage au blues rural par le Franco-Camerounais Blick Bassy (le 8). Somme toute, des impressions d’Afrique tout sauf monochromes.

1. Denis