De Gaulle 68, La Révérence

« Je cherchais depuis plusieurs mois comment aborder Mai 68, quand José Lenzini, journaliste et fin connaisseur d’Albert Camus, qui avait vu Les Pieds Tanqués, spectacle créé par notre compagnie pour les cinquante ans de la guerre d’Algérie, vient vers moi en tenant le biais qui me manquait. Il me propose une rencontre avec l’aide de camp du Général de Gaulle, l’Amiral François Flohic, celui qui, avec sa famille, fut le seul à l’accompagner lors de sa disparition à Baden-Baden ».  La rencontre avec l’auteur et metteur en scène, Philippe Chuyen permet à la pièce, par le biais de ce témoignage, de trouver son angle en plaçant le projecteur sur le dernier coup d’éclat du Général de Gaulle.

Témoignage et enjeu historique

En toile de fond, la dernière semaine de mai 68. Sur le plateau, la création fait parler l’homme De Gaulle, lors de son entretien secret avec le Général Massu, lors d’échanges avec son épouse, son aide de camp ou encore Georges Pompidou. La dramaturgie explore la motivation profonde du Général au moment de sa « disparition ». Celle-ci traduit-elle la volonté d’une manipulation de l’opinion ? Exprime-t-elle, au contraire un réel désir de se retirer ? Blanche Bataille, François Cottrelle, Morgan Defendente, Thierry Paul et Philippe Chuyen incarnent des personnages clés – dont un invité surprise emblématique des revendications de la jeunesse – à l’aide d’images d’hier et d’aujourd’hui.

Marie-Emmanuelle Dulous de Méritens