David Greilsammer

« De la musique d’une planète ». Voilà comment David Greilsammer qualifie la musique pour piano de Domenico Scarlatti (1685-1757) et celle de John Cage (1912-1992), deux œuvres pourtant que l’esthétique et les siècles sont généralement loin de placer côte à côte. Il voit cependant en eux « des inventeurs de sons, des magiciens du rythme, des créateurs de nouveaux langages musicaux, jamais entendus auparavant ». Difficile de lui donner tort : le premier, dans ces innombrables sonates, a révolutionné la musique pour son instrument (à l’époque, le clavecin), le second, avec l’invention du « piano préparé », a sorti le piano du confort classique dans lequel il manquait de s’assoupir.

J.-G. Lebrun