« Je me souviens qu’entre l’instant où je venais de finir silencieusement la lecture de [Discours de l’Indien rouge] – un des rares textes en prose du poète – et l’instant où je savais que je le dirai un jour à haute voix devant un public, il s’est écoulé quelque chose comme une nanoseconde », raconte Mohamed Rouabhi. Un choc « d’une violente évidence » qui donna effectivement naissance à une création théâtrale, création d’à peine une heure mettant ce premier texte sur les massacres des Indiens en regard avec Une Mémoire pour l’oubli, évoquant Beyrouth pendant la guerre civile. C’est toute la beauté et la puissance des écrits du poète palestinien qui s’exprime ici. Un poète qui, jusqu’à sa disparition en 2008, a chanté « l’exil, la guerre, la prison, l’amour ».
M. Piolat Soleymat
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