Combat de nègre et de chiens, de Bernard-Marie Koltès, mise en scène de Mathieu Boisliveau

Avec sa compagnie Kobal’t, qu’il fonde en 2010 avec Thibaut Perrenoud et Guillaume Motte, Mathieu Boisliveau « amène l’œuvre théâtrale à ce point de tension où un seul pas sépare le drame de la vie, l’acteur du spectateur ». Après Brecht, dont il a monté La Noce, c’est chez Bernard-Marie Koltès que le metteur en scène ancre son « théâtre des opérations ». Considérant cette pièce comme l’une des plus complètes de l’auteur dans sa capacité à dire l’état du monde tout en interrogeant les mécanismes du théâtre, il opte pour Combat de nègre et de chiens, écrit en 1979. Dans ce huis clos situé en Afrique de l’Ouest, où quelques Blancs retranchés derrière des barbelés sont perturbés par l’arrivée du Noir Alboury, Mathieu Boisliveau voit une pièce sur la solitude. Il y voit aussi le désir, la recherche de l’Autre.

Anaïs Heluin