Chant d’hiver

« La vision romantique du monde en tant que « grande âme » et l’appréhension scientifique actuelle de la Terre peuvent se rencontrer à un endroit, peut-être que cet endroit est tout au bout du monde, dans la nuit et le froid, là où le sol glacé livre ses secrets ancestraux. » Faisant se rencontrer les lieder du Voyage d’hiver, de Schubert, et le témoignage du glaciologue Claude Lorius dont les travaux révélèrent il y a trente ans les premières preuves de l’influence de l’activité humaine sur les changements climatiques, le spectacle invente « un dispositif sonore et visuel, où les interactions entre texte, lumière, son et vidéo dessinent une polyphonie sensorielle ». Deux musiciennes et un comédien s’emparent de cette partition à plusieurs voix pour un voyage dans les paysages de l’immensité glaciaire autant que dans ceux de l’intériorité du voyageur.

 Catherine Robert