L’homme est assis sur une caisse de bois. Depuis longtemps, bonnet bleu serré sur les oreilles, chaussures de marche épuisées et sac à dos rivé au silence. Il attend. Jusqu’à défaire les nœuds de ses souliers, de son bagage, de son passé. « HERE » : en quatre lettres rouges qu’il dresse au sol et quelques cailloux, il cerne l’espace d’un exil qu’il découvre, porté par des vagues de musiques électro qui enflent, déferlent et se retirent. Dans cette rêverie solitaire qui l’entraîne au cœur vivant de lui-même, il chemine de caresses en cassures, d’ondulations en tourbillons enivrés, déployant une danse aventureuse et sensuelle. « Sakinan Göze çöp batar » dit la sagesse turque. Soit « C’est l’oeil que tu protèges qui sera perforé »… Ce proverbe trace la ligne du solo que le chorégraphe Christian Rizzo a composé pour le performeur turc Kerem Gelelebek. Et qu’il interprète à sa façon : « On a tout à gagner à se fragiliser. »…
Gwénola David
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