Une belle robe rouge sang ceint le corps de la danseuse, apparue dans une brume, comme échappée de la forêt. Juliette Morel incarne Cassandre, à un moment de son histoire où elle « retire son bandeau de prêtresse pour fuir les railleries et l’opprobre ». Abandonnée seule à elle-même, la jeune femme semble se débattre avec ses démons, à vouloir laisser derrière elle un vécu lourd à porter. Sa danse vient de l’intérieur, tire sur l’expression pour mieux sortir de ses tripes, revenant plusieurs fois au sol sans pour autant abandonner l’idée de la forme ou de la grâce. Il semble que la chorégraphe, avec son grand parcours d’interprète et la diversité de ses formations (gymnastique, danse contemporaine, classique, Nikolais, danse butô…), n’a pas oublié ses quelques années passées avec Karine Saporta. On y retrouve une certaine idée du féminin, soutenue par les images vidéo, et la sensation d’un baroque contenu.
N. Yokel
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