Cabaret Brecht

Quelques mois après avoir présenté Maître Puntila et son Valet Matti au Théâtre des Quartiers d’Ivry*, le metteur en scène Guy Pierre Couleau revient à l’œuvre de Bertolt Brecht avec un récital interprété par la chanteuse Nolwenn Korbell et le guitariste Didier Dréo. « La voix et la présence lumineuse de Nolwenn Korbell m’ont toujours transporté vers d’autres horizons, déclare le directeur de la Comédie de l’Est. Depuis que je pense à ce projet de cabaret, je me suis pris à rêver de ce timbre et de ce regard ouvert, généreux, solaire. Je me suis pris à espérer que Bertolt Brecht nous réunirait, Nolwenn et moi, pour un autre bout de chemin ensemble (ndlr, la chanteuse-comédienne a participé à plusieurs créations du metteur en scène), au cours duquel nous parlerions de celui qui scandalisait Berlin dans les années trente, celui que l’on portait aux nues ou qui était conspué, cet artiste provocant qu’on rejette ou qu’on adore : Bertolt Brecht. »

Création sensible et joyeuse

Au programme, douze chansons du dramaturge allemand (sur des musiques de Kurt Weill, Paul Dessau ou Hanns Eisler), parmi lesquelles des extraits de Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny, L’opéra de quat’sous, Schweyk dans la Seconde Guerre mondiale et Mère Courage et ses enfants. Le tout autour d’une petite scène ronde, dans une atmosphère de cabaret traditionnel agrémenté de « quelques touches de rock », de costumes inspirés des tenues de David Bowie et de Nina Hagen.

Manuel Piolat Soleymat

* Critique dans La Terrasse n° 205, janvier 2013