Il y a un côté ogre chez Boris Berezovsky : ce pianiste dévore la musique avec une sorte de jusqu’au-boutisme qui lui fait parfois oublier les bonnes convenances. Il sème alors autour de lui les miettes d’un repas pantagruélique. Il est aussi un musicien généreux, indifférent à son image, fidèle à ses amis, un pianiste transcendant, curieux comme pas deux musicalement, ne se laissant pas enfermer dans le répertoire national dans lequel la vie musicale voudrait tenir les Russes. Ce soir, il réunit des œuvres composées en un laps de temps de moins de vingt ans, typiques d’une rupture avec la narration dramatique née du romantisme – Images de Debussy et Miroirs de Ravel – et dans le même temps se situant dans la tradition à travers une subtile alchimie – les Sonates de Prokofiev et Stravinsky.
Alain Lompech
à 20h. Tél. : 01 49 52 50 50.
Places : 5 à 75 €.
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Ecrivain et critique, universitaire et [...]
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