Vene Vieitez grandit à Caracas, au Venezuela. Petit, on lui somme de ne pas s’approcher d’eux, les enfants des rues. « Trop dangereux ». Des années plus tard, en 2015, à la tête du Teatro Strappato, émerge alors l’envie de traduire sur un plateau cette existence dure, cette réalité déconcertante, ce piège qui enferme ces milliers d’enfants à l’extérieur. S’ensuit un travail de recherche bibliographique, de terrain en Bolivie, où se rencontrent artistes et enfants. De ces histoires recueillies est née une nouvelle, celle de Betùn, enfant des rues. Racontée comme un poème, elle expose les violences de la rue et de la police, le manque d’argent, la faim, les mauvaises rencontres.
Les masques de cuir révèlent l’insoutenable
9 tableaux : 4 rêves et 5 réalités articulent la proposition au rythme des sonates de Camille Saint-Saëns. Ce sont surtout les masques, créations artisanales emblématiques du Teatro Strappato, qui permettent de transcrire sur scène la terrible condamnation de ces enfants. Autorisant aux spectateurs l’accès à la dimension fictionnelle, l’acteur derrière le masque disparaît au profit des histoires qu’il raconte. Le cuir et l’argile constitués sur mesure instaurent des figures inquiétantes, terrifiantes. Tout se fait à vue, comme pour signifier le manque d’intimité que vivent les enfants sans-abri. Racontée comme un conte musical, c’est une réelle tragédie qui est mise en scène, que le Teatro Strappato s’attache à révéler.
Louise Chevillard
relâche les 12, 19 et 26 juillet à 19h25. Tel : 04 13 66 36 52.
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