Anne Franck, le journal

Choisissant l’adaptation théâtrale d’Albert Hackett et Frances Goodrich traduite par Georges Neveux, Julia Picquet met en scène le témoignage d’Anne Franck, confiant le rôle de la jeune fille à Johanna Boyé. Des marionnettes à taille humaine composent autour d’elle un univers onirique et inquiétant, dont on connaît, évidemment et hélas, l’issue. Le 12 juin 1942, Anne reçut en cadeau d’anniversaire un carnet relié de tissu rouge et blanc qu’elle décida d’utiliser comme journal, s’adressant à Kitty, amie imaginaire pour laquelle elle décrit sa vie dans l’annexe secrète de l’entreprise d’Otto Franck, son père. Après deux ans passés dans ce refuge, la famille Franck est dénoncée, arrêtée, et Anne meurt du typhus à Bergen-Belsen, sept mois après. Les comédiens du Naxos Théâtre incarne ces « fantômes de l’Histoire » par le moyen d’un procédé marionnettique, qui permet, selon Julia Picquet « d’extraire la poésie, la magie mais aussi l’angoisse qui se dégagent de chaque situation ».

Catherine Robert