Andreas Staier

Racé, élégant, sensible? le jeu d’Andreas Staier frise la perfection. Ses
récentes interprétations des sonates de Mozart dévoilent un touché équilibré et
une musicalité imaginative. De plus, son sens de l’ornementation est un vrai
régal ! Dans la « maison » de Peter Brook, le claveciniste exhume des partitions
écrites à Hambourg au XVIIIème siècle. Avec évidemment au premier plan des
pièces de Telemann, directeur de la musique dans les plus grandes églises de la
cité hanséatique. On se réjouit par avance de l’arrangement (signé Andreas
Staier lui-même) de la suite orchestrale Hamburger Ebb und Fluht,
si génialement descriptive. A côté de la figure tutélaire de Telemann, sont
également réunies des ?uvres de Haendel, Buxtehude et même Bach. Sur le plan
discographique, Andreas Staier signe chez Harmonia Mundi un enregistrement
d’?uvres de Mozart pour piano (forte) à quatre mains avec Christine Schornsheim.
Notons que sa jeune et prodigieuse partenaire berlinoise fera ses débuts aux
Abbesses, le 24 mars à 17 h, dans les Variations Goldberg de Bach.

A. Pecqueur

Lundi 2 avril à 20h30 au Théâtre des Bouffes du Nord. Tél. 01 46 07 34 50.
Places : 22 ?.