Alors qu’il a tout récemment créé 3 Works for 12, formidable précis de composition chorégraphique sur des musiques post minimalistes, Alban Richard reprend Somehow Myself Survived The Night au Musée de l’Orangerie. Dans cette performance qui emprunte son titre à un poème d’Emily Dickinson, cinq danseurs explorent le sentiment de hantise. « Corps-spectres, mouvements habités, paroxysmes des visages, champs de batailles, constellations d’actions et de rythmes », leurs gestes sans cesse et aléatoirement interrompus dialoguent étroitement avec la partition d’Arvo Pärt, les corps donnant à voir la musique. Imaginée au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris lors d’une exposition rétrospective de l’œuvre de David Altmejd avant de venir hanter d’autres lieux, c’est cette fois au cœur des Nymphéas que Somehow Myself Survived The Night et ses âmes tourmentées vont se déployer.
Delphine Baffour
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