Saison 2021/2022

Création de texte - spectacle Jeunesse
DU 19 AU 23 OCTOBRE 2021

Du mardi au samedi à 20h30 / Relâche jeudi soir
Représentations scolaires le jeudi 21 et vendredi 22 octobre à 14h
Durée 1h
Spectacle Jeunesse de 10 à 16 ans
 
 

 
 
 

Collaboration dramaturgie
Jean-Baptiste Evette

Collaboration à la mise en scène
Direction d’acteur
Redjep Mitrovitsa

Création lumières
Flore Marvaud

Décors et accessoires
Julie Bossard

Régie lumière
Cédric Lasne
Lison Foulou

Stagiaire assistant mise en scène
Paul Dussauze
 

Résidence territoriale artistique et culturelle en milieu scolaire
En partenariat avec
le Lycée Eugène Hénaff (Bagnolet)
 

Mardi 19 octobre
Rencontre

Avec Simon Pitaqaj
et l'équipe de création
À l'issue de la représentation
 
Dans le cadre de sa résidence au Colombier, la Cie Liria présente
 
LE PRINCE
Librement inspiré de l’Adolescent de Dostoïevski
Adaptation, mise en scène, jeu Simon Pitaqaj
 
 

Le Prince est le récit de vie personnel du jeune Arkadi Dolgorouki. Enfant illégitime, placé dans un pensionnat où il reçoit une éducation d’élite, il prend très tôt conscience de son statut de « bâtard » qui lui vaut d’être maltraité par ses camarades et enseignants. Une idée émerge alors au fond de lui : pour faire valoir sa place, il doit devenir riche et aussi puissant que son père. Arkadi nous raconte ses tourments, ses multiples questions, ses quêtes et ses sentiments.

Seul en scène, Simon Pitaqaj en offre une interprétation scénique qui réinterroge, à l’aune des problématiques actuelles, le destin des enfants placés dans des internats religieux. Il lie à l’histoire d’Arkadi le destin similaire du jeune Moussa à notre époque.

Cette création fait écho au travail mené par Simon Pitaqaj depuis quelques années avec « les papas sont-ils courageux ? » (un groupe d’écriture formé de pères à Corbeil-Essonnes). Le chemin que parcourt Arkadi questionne l’amour paternel, si peu montré ou extériorisé, en mettant en parallèle le parcours d’un jeune Malien, Moussa, du quartier des Tarterêts et le texte de Dostoïevski.

 

NOTE D’INTENTION / Simon Pitaqaj

L’essence de cette création repose sur mon obsession au bout d’une quête, celle d’un personnage que je sens récurrent dans la bibliographie de Fédor Dostoïevski. Tout commence avec les Carnets du sous-sol écrits en 1864 : « L’homme du sous- sol », et se poursuit avec « l’homme ridicule » du Rêve d’un homme ridicule (1878). Ces deux hommes n’ont pas de nom, et leurs histoires se déroulent à vingt ans d’écart. Le premier a quarante ans, le second, soixante. Selon moi, les deux personnages ne font en réalité qu’un, et c’est d’ailleurs pour cela que dans mon adaptation du Rêve d’un homme ridicule le protagoniste est toujours dans son sous-sol. On ne connaît rien ou très peu de l’enfance et de l’adolescence de ce personnage récurrent. Cela m’a toujours obsédé ! Tout au long des créations de ces deux pièces, je me suis demandé quelle enfance avait-il eu pour devenir ce qu’il est ?! Quel est son prénom, son nom ? Avait-il une mère, un père, une sœur ou un frère ? Etait-il orphelin ? Allait-t-il à l’école ? Inconsciemment, dans le spectacle L’Homme du sous-sol, j’avais considéré mon personnage comme orphelin : « J’ai jamais pu dire pardon papa, je ne ferai plus ». Cette phrase m’a toujours interrogé ! Tout cela m’a tourmenté jusqu’à ce que je lise cet autre texte de Dostoïevski, l’Adolescent : se dessinent alors devant moi l’enfance et l’adolescence de cet homme ridicule du sous-sol, car pour moi le Prince Arkadi Dolgorouki a tous les traits de caractère du personnage que j’avais mis en scène jusque-là.

Mais fouiller son enfance n’était pas suffisant, il m’a semblé nécessaire de m’interroger sur sa filiation et notamment ce lien avec son, ou plutôt, ses pères. Qui sont-ils : légitime, illégitime ? Qui est sa mère ? Mon personnage était jusque-là orphelin, C’est l’Adolescent qui me donne la réponse : le Prince Arkadi a deux pères mais aucun des deux n’a voulu s’occuper de lui. Il n’a reçu aucune forme d’amour. C’est « pour son bien » que les deux pères ont préféré le mettre dans un pensionnat français à l’âge de 7 ans. C’est une enfance solitaire, enfermé sur lui-même, que vit Arkadi, qui interroge la raison même de son placement par ses pères. Était-ce vraiment pour son bien ou pour celui de ses parents ?

Production Cie Liria
Coproduction le Théâtre de Corbeil-Essonnes, le TAG- Amin Théâtre
Soutiens le Ministère de la Culture - DRAC Île de France, le Département de l'Essonne
Coréalisation Théâtre Dunois (Paris), Théâtre Le Colombier (Bagnolet)
La Cie Liria est conventionnée avec la Région Île de France dans le cadre d'une Permanence Artistique et Culturelle, et en résidence artistique en milieu scolaire au lycée Eugène Henaff (Bagnolet) dans le cadre du dispositif DRAC.

LA PRESSE EN PARLE...

 
"Attentif aux fils mais aussi aux mères et aux pères, ce beau et bouleversant théâtre du présent qui appelle à la réparation s’adresse à tous, et constitue un passionnant matériau à étudier en classe."
La Terrasse / Agnès Santi
Lire l'article
 
"Ces vies parallèles à plus d’un siècle de distance s’éclairent l’une l’autre. Elles rendent proches les tourments d’Arkadi, la naissance de la tentation de l’argent facile qui traverse aussi l’esprit de Moussa, et jettent les bases d’une amitié hors-temps qui aide à traverser ces abîmes de solitude."
blog Hottello / Véronique Hotte
Lire l'article
 

PARCOURS PUBLIC / GRATUIT SUR RÉSERVATION

 
 

 
 
Gratuit sur réservation
 

SAMEDI 23 OCTOBRE À 18H

"Les derniers instants de Pouchkine"
LECTURE
 

Simon Pitaqaj travaille à la ré-écriture et la mise en scène d'un projet mettant en résonance Les derniers instants de Pouchkine de Vassili Joukovski, et Le Festin avant la Peste de Pouchkine lui-même.
Un festin paradoxal, la vie et la mort en pleine rue dans une ville dévastée par l’épidémie, où les survivants, se sachant condamnés, se pressent avec fièvre et jouissance pour saisir la vie qui se dérobe devant eux.

 

Simon Pitaqaj

Simon Pitaqaj est né à Gjakovë, au Kosovo. Il se forme en France à l’atelier d’expression théâtrale Radka Riaskova et auprès du metteur enscène russe Anatoli Vassiliev. Parallèlement à son travail de metteur en scène et de comédien, il est dramaturge et conteur. Il met en scène Les émigrés et Jour d’été de Slawomir Mrozek, Un pour la route d’Harold Pinter, Don Juan de Michel de Ghelderode, Les soeurs siamuses création collective, L’homme du sous-sol de Dostoïevski, La Vieille guerre – Bataille du Kosovo 1389 (Prix « Guerre Millénaire» du blog Le Souffleur) d’après les légendes des Balkans et trois chants funèbres du Kosovo de Kadare (re-écrit par Simon Pitaqaj et Samuel Albaric), Nous, les petits enfants de Tito (Prix CNT) de Simon Pitaqaj. Vaki Kosovar qu’il a co-écrit et mis en scène par Gilles Cuche. Adaptation et mise en scène Le Pont d’Ismail Kadaré, Le rêve d’un homme ridicule de Dostoïevski, la lecture La légende du grand inquisiteur de Dostoïevski.

 
Lien sur le site de la Cie