Zaza Fournier

« Le style c’est l’homme » a écrit Buffon. Mais il est aussi la femme, et plus encore la chanteuse, surtout quand il est question de Zaza Fournier. Cette électrisante chanteuse, jeune trentenaire, n’en finit pas de surprendre, de convaincre et de séduire. Il y a chez elle l’arrogance espiègle et relâchée du talent. Celui d’une rare plume d’auteure-compositrice sensible et habile, d’un art de la scène efficace fait de charme et d’humour bien dosés, et enfin d’une voix scotchante, à la gouaille sophistiquée, qu’elle porte en toute insouciance. La carrière de la demoiselle file à toute allure. Son mois de mai, où elle a fêté sur la scène de L’Européen la sortie de son deuxième album « Le départ », puis fréquenté la petite scène associative et militante de La Menuiserie de Pantin, surpris le Zénith de Paris en première partie de Toto, visité le Japon et empoché un coup de cœur 2015 de l’Académie Charles-Cros, en dit long sur la vitalité de cette artiste encore à la croisée de tous les chemins. Avec le poly-instrumentiste et réalisateur britannique MaJiKer, son nouveau magicien et complice.

J.L. Caradec