Sir Simon Rattle

Dans le cadre d’un week-end de la Philharmonie consacré à Stravinski et au thème des rituels, Sir Simon Rattle et son orchestre proposent rien moins que l’extraordinaire trilogie que le compositeur russe imagina pour la compagnie des Ballets Russes créée par Serge Diaghilev : le majestueux Oiseau de feu en 1910, la pétulante Petrouchka en 1911, et le coup d’éclat magistral du Sacre du printemps en 1913, qui fit un scandale inouï lors de sa création au Théâtre des Champs-Élysées.

Pleins feux sur Stravinski

Le mélomane passionné par L’Oiseau de feu pourra revenir à la Philharmonie les 11 et 12 novembre pour l’entendre dirigé par Thomas Hengelbrock, celui de Petrouchka pourra, lui, y revenir le lendemain, pour entendre cette fois-ci l’arrangement pianistique que Stravinski fit de trois mouvements. Ils seront interprétés par le pianiste franco-libanais Abdel Rahman El Bacha dans le cadre d’un récital consacré à la riche année artistique 1911, aux côtés des torrides Goyescas d’Enrique Granados et des délicates Valses nobles et sentimentales de Ravel. Quant au passionné par le Sacre, il pourra comparer la version de Rattle avec celle de Mikko Franck à la Maison de la Radio une semaine plus tôt, ou bien revenir à la Philharmonie le surlendemain pour un concert où les pianistes russes Peter Laul et Pavel Raikerus donneront la version – particulièrement virtuose – que Stravinski en fit pour deux pianos. Des chants traditionnels russes et ukrainiens, dans lesquels l’œuvre prend sa source, seront également entonnés par le chœur moscovite The Virtual Village Ensemble, spécialisé dans les chants anciens.

A. Pecqueur