Quatuor de Jérusalem et Trio Wanderer

Les concerts du dimanche matin, inaltérable rendez-vous des mélomanes lève-tôt, restent l’un des meilleurs spots chambristes de la vie musicale parisienne. Sa jolie et déjà longue histoire est jalonnée de fidélités et de découvertes qui parlent d’elles-mêmes. On pense aux Quatuor Alban Berg, Beaux-Arts Trio, Quatuor Artemis… Au cœur de cet automne, deux concerts remarquables sont à l’affiche avec deux autres formations fidèles. D’abord le Quatuor de Jérusalem : cette formation israélienne a vu le jour en 1993 à l’initiative de quatre étudiants de l’Académie Rubin de Jérusalem, tous ou presque venus de Russie. Le Quatuor Jérusalem atteint la reconnaissance internationale en remportant le Concours Schubert de Graz, et construit depuis une discographie foisonnante de grandes réussites. Leur programme parisien se partage entre le Quatuor à cordes K. 458 « La Chasse » de Mozart, le Premier Quatuor (n° 1 op. 7) de Bartok, en écho à leur dernier disque en date chez Harmonia Mundi consacré aux n°2, 4 et 6, et enfin le célébrissime Quatuor à cordes n° 16 op. 135 « Muß es sein? Es muß sein! » de Beethoven. Un programme de poids.  Quatre semaines plus tard, c’est un autre habitué du petit matin qui sera au rendez-vous. Le Trio Wanderer que forment Vincent Coq (piano), Jean-Marc Phillips-Varjabédian (violon) et Raphaël Pidoux (violoncelle) viendra fêter ses 30 ans en jouant les Trio pour piano et cordes n° 4, Dumky, en mi mineur de Dvorak et le Trio n°1 pour piano, violon et violoncelle en si bémol majeur opus 99, D. 898 de Schubert. Une formation d’excellence qui depuis trois décennies porte très haut les couleurs de la scène chambriste française dans le monde entier.

J. Lukas