La Flûte enchantée

Pour célébrer dignement le dixième anniversaire de la disparition du chorégraphe et le trentième anniversaire de la compagnie, dirigée aujourd’hui par Gil Roman, il fallait bel et bien un véritable événement. Le choix d’un opéra populaire, conte initiatique à la limite de la comédie musicale, démontre – une nouvelle fois – la volonté du chorégraphe de partager la danse à grande échelle. Il fit de La Flûte enchantée un spectacle réjouissant, lumineux, profondément dansant, tout en continuant de travailler la question du rituel, du symbole, du message philosophique qui l’habitait dans nombre de ses œuvres. Ici s’affirme l’enjeu réussi d’un dialogue scrupuleusement respecté entre la musique, le texte, et la danse. A l’occasion de ces anniversaires, vient également de sortir une passionnante biographie signée Ariane Dollfus (Béjart, le démiurge, éditions Arthaud), pour mieux éclairer la vie et l’œuvre de l’homme aux plus de deux cents ballets.

N. Yokel