Katia et Marielle Labèque

Leur incroyable carrière a débuté à leur sortie du CNSM de Paris en 1968 et les a menées quelques années plus tard, au début des années 80, à une large notoriété internationale grâce à leur version endiablée pour deux pianos de la Rhapsody in Blue. Leur extraordinaire vie de musiciennes aux mille facettes et expériences, de Madonna à une exploration forcenée de la musique de notre temps (les deux pianistes françaises sont familières et souvent dédicataires de partitions de compositeurs aussi importants et différents que Berio, Messiaen, Boulez, Glass ou Ligeti), se devait de passer un jour par un retour à leurs racines familiales et musicales basques. C’est chose faite avec ce projet intitulé « Racines Ravel ». « Lorsque le prêtre Bernard D’Etchepare écrit Linguae Vasconum primitiae, le premier livre en euskara imprimé à Bordeaux en 1545, il a pleinement conscience qu’il est précurseur. C’est un acte de foi, une déclaration d’amour à la langue basque. L’écrivain bas-navarrais publie plusieurs poèmes amoureux particulièrement remarquables. Amoria, l’amour, pur, éternel, est traité dans le poème Ezkonduien koplak (le poème des mariés). C’est ce qui a donné le nom à notre projet, Ravel et le Pays Basque » explique Katia Labèque. Avec Thierry Biscary (chant), Raphaël Seguinier (percussions), Harkaitz Martinez de San Vicente et Mikel Ugarte du groupe Oreka Tx (txalaparta – percussion traditionnelle).

J. Lukas